Description
Se promenant avec évidence entre profondeur baroque, rythmes africains, folk celtique ou transe brésilienne, la direction artistique de Pierrick Hardy fait apparaître un univers aérien et profond. Moderne par son ouverture musicale, intemporel par son écriture, ce disque dégage une résolution tranquille. Le chant fluide d’Elie, en dialogue permanent avec la clarinette inventive de Catherine Delaunay, guide aisément l’auditeur dans cette poésie. On pense à Léonard Cohen, à Alain Souchon avant d’accepter d’abandonner ses repères. La viole de gambe de Marie Suzanne de Loye et les percussions brésiliennes de Zé Luis Nascimento renforcent, par leur opposition, la singularité du ton. Ce disque laisse à penser que la chanson française entame une nouvelle mue, libre de son refrain, libre de sa longueur, libre dans ses thèmes, libre dans ses timbres… Les 10 chansons qui le composent sont autant d’horizons nouveaux vers lesquels avancer, sans autre contrainte que celle de la justesse et l’honnêteté face à un monde plus ouvert, plus nuancé et plus incertain que jamais.